Le problème de tous les régimes alimentaires, c’est que même s’ils sont assez simples à énoncer ( ce qui n’est plus toujours la règle depuis quelques années), ils sont terriblement difficiles à observer. Salvador Dali disait:” Je résiste à tout sauf à la tentation”. Allez donc expliquer à un enfant ( et la plupart d’entre nous sommes restés un peu enfants) qu’il ne doit sous aucun prétexte toucher aux calissons d’Aix ni aux bêtises de Cambrai que Tonton Lucien vient d’apporter. Et si, dans votre immense mansuétude, vous l’autorisez à en prendre un, essayez de l’arrêter ensuite ! Il y a des combats perdus d’avance. Inutile de songer même à les livrer.
Nous savons que c’est la durée de temps pendant lequel les bactéries utilisent le sucre à la surface des dents qui est déterminante pour provoquer des caries. Laissez donc votre enfant consommer de temps en temps des bonbons et n’exigez de lui qu’un brossage efficace des dents( trois minutes “chrono”) immédiatement après consommation. Cette fois, vous avez toutes les chances de vous faire obéir.
Autre remarque: il est préférable, pour les dents en tous cas, de manger en un seul élan la même quantité de sucreries plutôt que de la fractionner. Car, les nombreuses fluctuations de l’acidité à la surface de l’émail sont les plus dommageables pour vos dents. Cela signifie que si vous prenez un bonbon tous les quarts d’heure, pendant quatre heures, l’acidité à la surface de vos dents ne pourra pas être neutralisée pendant ces quatre heures. Si vous liquidez votre quinzaine de bonbons en dix minutes, la salive pourra éliminer rapidement l’acidité buccale qui après une heure redeviendra normale ou presque. Il vaut mieux donc qu’un enfant se goinfre une seule fois de sucreries plutôt que de le laisser savourer, comme un connaisseur. A condition toutefois que la quantité finale ingurgitée demeure la même...