Dans la pratique courante, il est rarissime qu’un orthodontiste arrête un plan de traitement sans demander au patient un certain nombre d’examens complémentaires.
La décision d’extraire ou de ne pas extraire de dents, d’utiliser ou non une force extra-orale ne peut pas être prise à la légère et se doit d’être documentée.
Le praticien, en orthodontie comme dans les autres disciplines, est partagée entre d’une part, son souci d’engranger le maximum de connaissances sur le cas qu’il traite et donc de multiplier les examens complémentaires et d’autre part, son désir d’économiser au patient du temps, de l’argent, des rayonnements et des démarches, ce qui tend à minimiser le recours aux données extérieures.
De plus, devant la multiplicité des procès intentés contre le corps médical, le praticien doit penser à se couvrir contre d’éventuelles poursuites judiciaires. Il sait qu’il pourra lui être reproché de n’avoir pas prescrit certains examens complémentaires. L’excès de ceux-ci n’est pas encore considéré comme un délit ou comme un tort.
L’examen clinique
Rien ne peut remplacer l’examen clinique. L’orthodontiste doit procéder à un examen rigoureux des arcades dentaires,des masses musculaires (langue, ,lèvres...), de l’occlusion (la manière dont les dents engrènent), pour comprendre les causes des problèmes présents et concevoir un plan de traitement qui pourra leur apporter des réponses.
Il pourra observer l’ensemble de l’appareil masticatoire en mouvement et entre autres, identifier un problème de déglutition atypique ou des parafonctions.
Il sondera aussi la psychologie de son patient et pourra peut-être évaluer le niveau de motivation et de coopération, qu’il peut en espérer, ce qui peut influer sur le plan de traitement.
Il notera la raison essentielle pour laquelle le patient consulte et devra orienter son plan de traitement pour résoudre en priorité ce qui constitue le problème majeur du patient, sans quoi celui-ci risque d’être déçu à la fin du traitement.